52 mois de guerre, deux blessures… puis, la Paix… oui, mais le Souvenir, aussi. Et la Fidélité, surtout. Gaston Jacquemin fut un membre très actif de l’Amicale parisienne du 74e R.I. Il en devint le porte-drapeau, fonction qu’il assuma jusqu’à l’épuisement de ses forces. Gaston Jacquemin est décédé le 28 janvier 1974.
Au gré des documents conservés par la famille, le souvenir du 74e R.I. et de son amicale rejaillit : pèlerinages, inaugurations, banquets, remises de médailles, etc. Autant de temps forts pour ces Anciens de 14 qui, tout au long de leur vie, sont restés fidèles aux amitiés nées de la guerre, et à la mémoire de ceux qui n’en revinrent pas…
Petit album souvenir d’un ancien du 74e…
... A Paris. Chaque année, l'Amicale du 74e allait raviver la Flamme du Soldat Inconnu. Gaston Jacquemin est le plus grand, à peu près au centre de la photo, à la droite du porte-drapeau...
... En Belgique. Le 40e anniversaire des combats de Roselies, août 1954… A noter la coquille du graveur qui a transformé le 74e R.I. en régiment territorial ! Depuis, le « T » a été gratté…
... A Rouen. Deux de ces camarades, le 2 août 1964, devant la plaque apposée sur les murs de la caserne Pélissier...
... A Verdun. Pèlerinage du 22 mai 1966. Gaston Jacquemin, de dos et à la veste claire, porte le drapeau de l'Amicale sur la superstructure du fort de Douaumont. Le précédent, la silhouette noire du colonel Lanquetot, qui commanda un temps, comme jeune sous-lieutenant, la compagnie de Gaston Jacquemin, la 4e... Chaque année, un banquet réunissait les anciens de cette compagnie...
Enfin, pour terminer cette évocation, voici le petit article que le bulletin de l'Amicale parisienne du 74e R.I. consacra àGaston Jacquemin lorsque celui-ci les quitta définitivement, le 28 janvier 1974, quelques mois avant que les derniers grands anciens reprennent le chemin de Roselies, pour un ultime pèlerinage sur les lieux du baptème du feu du 74e, là même où commençèrent la guerre de Gaston Jacquemin et soixante années de fidélité au Souvenir.
Tous mes remerciements àMarcel Jacquemin, son fils, pour les renseignements et la documentation qu'il a eu la gentillesse de mettre à ma disposition.